samedi 24 mars 2012

Anse Dufour et Anse Noire, Martinique

Nous sommes maintenant revenus à Ste-Lucie mais lors de notre dernier passage en Martinique nous nous sommes arrêtés à Grande Anse d'Arlet d'où nous avons encore fait des randonnées pédestres. En partant du côté nord de la baie, un sentier nous fait traverser la montagne et nous amène à l'anse Dufour. Une jolie petite plage où l'on retrouve quelques restaurants se trouve à l'extrémité du sentier. Comme le sentier est tout en montant puis tout en descendant, un petit rafraîchissement n'est pas de refus à l'arrivée. Voici donc la plage: Et la vue de la montagne que nous avons dû traverser (à l'arrière plan) pour nous rendre à cet endroit. Ça prend environ 1 heure 15 pour se rendre du point de départ à l'arrivée.

Comme vous pouvez voir, l'eau est très claire et nous donne envie d'aller nous baigner pour voir si on ne pourrait pas trouver une langouste. Il y avait d'ailleurs un nageur en train d'en regarder une lors de notre passage mais celle-ci était trop profonde pour qu'il puisse aller la chercher...

Nous avons ensuite continué notre chemin un peu plus loin pour aller voir l'anse Noire où nous avions jeté l'ancre il y a quelques semaines.

Un petit tour sur le quai. L'eau y est également très claire et on y voit beaucoup de poissons.

Voici le quai et les bateaux à l'ancrage dans l'anse Noire.

Et c'est fini la Martinique pour nous cette année... Nous y reviendrons surement l'an prochain car cette île a tellement de choses à offrir qu'on ne s'y ennuie jamais.

Nous resterons à Ste-Lucie quelques jours puis nous poursuivrons notre chemin vers les Grenadines puis vers Grenade où nous sortirons le bateau de l'eau pour la saison des ouragans.

lundi 19 mars 2012

La Dominique (1ère partie)

Après avoir passé un long moment en Martinique à voir et à profiter de beaucoup d'endroits, des vents favorables nous ont permis de traverser vers la Dominique. Nous sommes arrivés à Roseau le vendredi le 9 mars. Ici, on doit prendre une bouée d'amarrage car c'est beaucoup trop profond pour s'y ancrer. Nous sommes ici dans plus de 80 pieds d'eau bien que la rive soit très proche. Le lendemain de notre arrivée, nous nous sommes déplacés vers Portsmouth, au nord de l'île d'où il est plus facile de visiter. On nous avait également dit que c'était plus sécuritaire mais franchement, nous n'avons pas vu de différence si ce n'est qu'à Roseau, on se fait moins déranger par les «boatboys». À Portsmouth, il est presque impossible de s'organiser quelque chose sans passer par un «boatboy». De la lessive aux vidanges, des visites organisées aux locations d'auto... ils gèrent tout! Arrivés à Portsmouth, nous avons rencontré un autre bateau québécois (Tenace) avec qui nous avons fait quelques randonnées. Notre première randonnée a été sur les «Cabrits», deux montagnes du côté nord de l'ancrage, où se situe le Fort. Voici donc Michel et Pierre dans le fort.

On a une belle vue de l'ancrage de cet endroit.

On peut monter dans les montagnes pour aller voir les ruines des autres bâtiments ainsi que les multiples canons. Me voici en compagnie de Monique et Pierre.

Certains bâtiments ont été restaurés et semblent en très bon état...

mais d'autres ont été durement touchés par les années et les tempêtes:

Les ruines sont impressionnantes. La végétation a repris le contrôle ici.

Tout en haut, on a une belle vue sur les deux côtés (nord et sud) de cette presqu'île. Michel et Pierre ont pris le temps d'admirer.

Sur le sentier, on croise souvent des arbres dont la couleur diffère nettement de celle des autres. Ce sont des acajous.

Voici un autre point de vue de l'ancrage.

Le lendemain, nous sommes allés faire une autre randonnée. Cette fois-ci, nous voulions aller au bout de la rivière indienne, puis monter dans la montagne. On nous avait donné des indications qui étaient un peu flous mais nous avons finalement croisé la rivière indienne.

Puis nous sommes montés dans la montagne. Nous y avons traversé des plantations d'arbre fruitiers. Nous étions dans une section du sentier qui traverse l'île au complet du sud au nord. En avant plan, un bananier, en arrière plan: les Cabrits que vous venez de voir en photo.

Tout le long du sentier, on voit des fleurs, des fruits, et une végétation riche et luxuriante.

Ici, les pamplemousses... mûrs et juteux à souhait. Pas besoin de vous dire qu'on s'est laissé légèrement tentés.

Au retour, un crabe nous a laissé voir son mécontentement quand nous l'avons presque écrasé. Il semble montrer le chemin avec sa pince.

De retour au village et à l'ancrage, voici la seule belle plage que nous avons vu sur cette île. Le point fort de cette île est sans conteste sa végétation.

dimanche 18 mars 2012

Randonnée au Lac Bouillant (Dominique 2ème partie)

Jeudi matin, on est prêt pour la fameuse randonnée au Lac Bouillant (Boiling Lake). Nous sommes un groupe de 16, soit 14 québécois et 2 français. Nous quittons nos bateaux vers 6h15 le matin car les taxis doivent nous prendre à 6h30. Nous arrivons à la piste à 07h00. La randonnée se fait en partie dans la forêt tropicale, et en partie dans une zone très aride appelée «Vallée de la désolation». Dans la forêt, c'est majoritairement des escaliers à monter ou descendre. Les marches (quand il n'en manque pas) ne sont pas standard. Ici, c'est un passage qui descend: Nous devons traverser un ruisseau plusieurs fois.

Plus on monte, plus les montagnes sont impressionnantes.

La fumée que l'on voit ici vient du Lac Bouillant. On a l'impression que ce n'est pas loin mais on aura dû marcher plus de 13 km pour le voir et revenir.

Selon ce que j'ai lu, il y a 7 volcans sur l'île (et quelqu'un m'a dit 9...).

Entre les montagnes, le sentier descend pour ensuite remonter. Nous arrivons ici dans la vallée de la désolation.

Pour y arriver, on doit descendre ce cap de roches. Il y en avait qui avait un peu plus de difficulté que d'autres.

On arrive en bas où un courant d'eau pratiquement bouillant sort de la montagne et vient se mélanger à un autre cours d'eau mais froide cette fois. On voit plein de «marmites» d'où sort de la vapeur. Il fait chaud, il y a des vents frais et une forte odeur de souffre qui nous suit tout le temps.

Ici, on a tenté de toucher à l'eau mais elle est environ à 180 degré. Pas besoin de dire que l'on ne s'y est pas trempé les pieds. Les bouillons sont causés par les gaz qui sortent de la terre.

Et c'est reparti, ça descend, puis ça monte encore... c'est pour ça qu'on aura tous les mollets en compote le lendemain.

Mais il n'y a pas que les muscles qui auront droit à un traitement ici. Il semblerait que la boue qui se dégage de ces «marmites» est très bonne pour la peau. Il faut s'enduire le visage, les bras, les genoux... enfin, il y en a qui ont fait des excès mais on peut toujours rêver! Tout d'un coup on aurait l'air 10 ans plus jeune en fin de journée?!? Ça ne coûte rien d'essayer.

Jean et Michel ont essayé eux aussi. Il fallait bien donner l'exemple, Jean (du bateau Océane II) nous servait de guide et nous le suivions toujours en tête de file.

Un peu plus loin, on croise un bain d'eau chaude. On y prendra une pause au retour pour détendre nos muscles avant de continuer la route.

Comme vous pouvez voir, le chemin est encore long mais on se rapproche de la fumée, c'est bon signe!

Nous voici arrivé au Lac Bouillant! Entre les vapeurs, on réussit à voir le lac de temps en temps. C'est le deuxième plus grand lac bouillant au monde.

On est resté le temps de manger notre lunch, puis on a dû prendre la route du retour. Nous sommes arrivés ici passé 11h00 c'est-à-dire après 4 heures de marche et il faut refaire le chemin complet pour revenir. Mais on prendra le temps de faire une petite pause dans le bain d'eau chaude. Il faut aussi nous laver... car nous avons encore tous la boue séchée dans le visage, sur les bras, les jambes etc...

BRAVO! nous avons réussi. Tout le monde l'a fait jusqu'au bout. Nous sommes arrivés à notre point de départ à 15h00. La randonnée a donc duré 8 heures pour nous. Les derniers du groupe sont arrivés à 16h00 et les taxis revenaient nous chercher à 16h30. Ce fut une journée inoubliable! En fait, si notre mémoire nous faisait défaut dans les jours suivants, nos muscles nous le rappelait assez vite...

Tour guidé de la Dominique (3ième partie)

Pour notre dernière journée à Roseau, nous nous sommes organisés une visite guidée de la Dominique. En compagnie de 3 autres bateaux, nous avons loué les services d'un guide qui nous a fait visiter quelques endroits particuliers de l'île dans un minibus. De toute façon, aucune de nous (les femmes en tout cas) n'aurions pu faire une randonnée pédestre après celle du Lac Bouillant. En fait, juste descendre du minibus semblait être un exploit tellement nos muscles étaient endoloris... En partant de Roseau, nous sommes montés dans les rues de la ville pour avoir ce point de vue. On voit très bien le gros stade où ils jouent au cricket (leur sport national). Nous avons tous eu le même flash dans le minibus: «comme dans "La grande séduction"»! Pas besoin de vous dire que nous n'étions pas les seuls québécois. En regardant vers le sud, on voit une autre partie de la ville. Roseau est quand même une grande ville. Et c'est la capitale de la Dominique.

En passant au travers du jardin botanique, on croise cet autobus qui s'est fait littéralement écrasé par le Baobab lors d'une tempête. Ne vous en faites pas, il n'y avait personne à bord.

Toujours dans le jardin botanique, on croise cet arbre dont je ne me rappelle plus le nom. Ce que je me rappelle par contre, c'est que ces «boules» sont relativement dangereuses. Elles explosent quand elles tombent car elles sont pleine de gaz. Et il semblerait que ça pue pas à peu près. Ils disent que ça sent la «merde de diable» ("devil's shit" comme le guide nous a dit).

Un peu plus loin, nous nous sommes arrêtés sur la route chez des locaux qui étaient occupés à faire du chocolat. C'était très primitif comme installation mais on a compris le principe. Ils cueillent tout d'abord le fruit:

Une fois ouvert, on en retire des petites gousses blanches gluantes que l'on peut sucer. Mais ça ne goûte pas le chocolat.

Ils font ensuite sécher toutes ces gousses au soleil sur une tôle.

Et finalement, ils enlèvent la petite pelure dorée pour trouver le morceau de cacao noir à l'intérieur. Ils passent toutes ces gousses dans un hachoir et rajoute du lait condensé sucré pour nous faire goûter. Ça n'a pas tout à fait le même goût (ni la même texture) que ce que nous avons l'habitude de manger mais c'était très intéressant.

Un peu plus loin sur la route, le chauffeur s'est arrêté pour prendre cette corossol que Patou nous montre fièrement.

Nous nous sommes arrêtés également pour acheter des fruits chez un vendeur local. 4 mégas pamplemousses frais du jour pour l'équivalent de 0,80$, des oranges, du melon, des bananes, des goyaves etc... Les fruits poussent en abondance sur l'île. On a parfois l'impression que c'est plus de la mauvaises herbe que d'autres choses. Il y en a partout sur le bord de la route. Nous nous sommes également arrêtés dans un territoire Caribe (indiens) et on a pu goûter à leur pain fait d'une certaine farine et de noix de coco. C'était succulent chaud.

Sur la route du retour, nous avons fait un arrêt baignade à «Emerald Pool», qui est un bassin d'eau dans la forêt dans le bas d'une petite chute. L'eau y était très rafraîchissante, et le décor est enchanteur. Mais ici, en Dominique, la végétation est tellement riche qu'on a l'impression d'être en pleine jungle à bien des endroits.

Voici donc le capitaine qui s'apprêtait à aller prendre le bain.

J'ai peu de photos de la place car c'était très sombre... mais c'était magnifique!
Il reste beaucoup de choses à voir sur cette île. Nous comptons bien revenir l'an prochain pour en visiter d'autres parties et faire multiples autres randonnées. Il y a un sentier qui part du sud de l'île et qui monte jusqu'au nord en passant d'un côté à l'autre. Pour les randonneurs, c'est le paradis!