St-Pierre et le Canal des esclaves

Mardi matin, nous partons de Fort-de-France en direction de St-Pierre. Et oui, nous remontons vers le nord! Il y avait au moins une randonnée ici que nous voulions faire et nous avons du temps pour nous alors, pourquoi pas? Notre première soirée ici commence par un superbe coucher de soleil (comme nous en avons fréquemment...). Mercredi matin, nous partons pour notre randonnée. Nous avons attendu l'autobus près d'une demie-heure avant de nous faire dire par un martiniquais qu'il serait beaucoup plus simple de faire du pouce. Il est même venu nous reconduire au coin de rue où nous devions nous installer pour montrer le pouce. Nous avons eu droit à beaucoup de bye-bye avant que quelqu'un s'arrête. Nous étions même à nous demander s'ils savaient ce que le pouce en l'air sur le bord d'une rue signifie!!! Finalement, un jeune français s'est arrêté et nous a conduit à Fonds St-Denis puis à Fonds Mascret où est le départ de la randonnée. En passant, ces français sont vraiment bizarre: pourquoi nommer Fonds quelquechose un village qui est situé haut dans la montagne? En passant, ce village de Fonds St-Denis est tellement haut dans la montagne dans la forêt tropicale que c'est l'endroit sur l'île de la Martinique où il tombe le plus de pluie par année. Pas besoin de vous dire que la végétation ici est incroyablement verte et abondante. À partir de l'endroit où notre chauffeur nous a laissé, nous avons dû parcourir 1,6km à pied en descendant dans une petite rue avant d'atteindre le début de la piste. La dénivellation de la rue était tellement prononcée que les gens qui devaient monter à pied le faisait en diagonale (en traversant la rue d'un côté à l'autre continuellement). Enfin, nous avons finalement atteint le début de la piste que voici: Ce canal (canal Beauregard ou canal des esclaves) a été conçu à l'époque pour acheminer l'eau de la rivière du Carbet vers les habitations de la côte caraïbe afin d'irriguer les cultures. Il porte le nom de celui qui eu l'idée de sa construction, M.Beauregard, puis sera appelé communément Canal des Esclaves en hommage aux hommes qui l'ont construit.
Nous avons donc à marcher sur une distance de 4,2km sur un murêt d'environ 40cm de largeur avec un précipice d'un côté et le canal de l'autre. Pas besoin de vous dire de quel côté vous devez tomber si vous perdez l'équilibre.
Comme vous pouvez voir, je semble encore une fois pas très à l'aise devant la caméra. Mais ce n'est pas celle-ci qui me rendait un peu nerveuse cette fois. Je peux juste dire que j'ai manqué une bonne partie des paysages en regardant tout le temps par terre où je mettais les pieds. D'ailleurs Michel m'a dit, à maintes reprises: «Ici, tu es mieux de ne pas regarder en bas...»

Le canal longe la montagne et la végétation est luxuriante.

Partout, on croise des fleurs comme celle-ci qui poussent au travers des arbres.

Je n'ai pas pu m'empêcher de mettre plusieurs photos du sentier car nous avons été émerveillés.

Ici, Michel se tient debout sur le murêt à un endroit où il ne serait pas bon de tomber... Ça ne semble pas vraiment l'inquiéter mais ce n'est pas surprenant, vu son métier.

Voici encore une fois le sentier à un endroit où je ne me suis pas arrêtée pour regarder le paysage!

On arrive ici à la fin du sentier où on voit l'océan apparaître au loin.

Une fois le sentier terminé, nous aurons encore à marcher longtemps avant d'atteindre une route où la première voiture qui passera (après encore plusieurs minutes de marche) nous embarquera pour nous ramener à St-Pierre.

Ce fut une randonnée vraiment incroyable et je la referais n'importe quand tellement c'est beau!

Sainte-Anne et les Salines

Voici, encore une fois, Sainte-Anne. Lors de notre dernière journée à cet ancrage, nous avons été faire une randonnée pédestre. Le sentier fait toute la côte sud de la Martinique ainsi que les caps du sud-est de l'île. La randonnée débute pour nous au quai municipal de Ste-Anne où nous laissons notre annexe. Il longe ensuite la côte et nous croisons plusieurs baies ainsi que plusieurs plages. Les paysages sont vraiment beaux tout au long du parcours.

Sur le chemin, on croise une petite chapelle qui devait servir aux moines. La statue à l'intérieur a été coiffée de lunettes (comme si quelqu'un avait fait une offrande pour guérir un problème de vision). Je ne sais pas si ça a marché mais la statue a l'air pas mal bizarre avec ses lunettes...

Comme vous pouvez voir, je suis toujours très à l'aise devant la caméra... c'est pour ça que vous ne me voyez pas souvent!

Ici, la baie est sauvage et la couleur de l'eau est superbe. J'ai évité de photographier la plage car celle-ci était pour les nudistes. Mais il n'y en avait pas quand on est passé...

Nous voici donc à notre point d'arrivé: La plage des Salines. C'est une des plus belles plages de l'île.

En ce samedi matin, plusieurs familles s'y retrouvent pour pique-niquer et fêter.

Lundi matin, nous avons quitté Ste-Anne pour nous diriger vers Fort-de-France. En passant devant Diamond Rock, un autre bateau est venu faire le tour pour faire admirer le paysage à ses passagers. Ce bateau est le Wind Surf.

Il était un peu plus rapide que nous et nous a dépassé en face d'Anse D'Arlet. On se sent vraiment petit quand un bateau comme ça passe à proximité de nous!

Arrivés dans Fort-de-France, nous nous ancrons près du quai municipal. Il y a beaucoup d'action ici alors nous n'y resterons pas longtemps. L'avantage de ces grands centres est la proximité de tous les magasins dont nous avons besoin. Nous irons donc faire nos commissions et quitterons dès le lendemain.

Ste-Anne, Martinique

Nous voici à Ste-Anne, au sud de la Martinique. Le petit village est plein de charme. On y trouve évidemment des boulangeries, plein de petits restos sur le bord de l'eau, un marché publique à tous les matins ainsi que plusieurs boutiques de souvenirs et d'artisanat local.

Voici la vue que nous avons, assis à une table d'un petit resto (le paille coco) en train de prendre nos courriels. On voit, à l'arrière plan les bateaux à l'ancrage.

Et voici le quai publique où nous laissons notre dinghy pour venir nous promener en ville.

Cette semaine, c'est fête ici. C'est la semaine du Mardi Gras. Ça se fête en grand: pendant près de cinq jours, il y a des parades partout et tous les magasins sont fermés en après-midi. Mercredi, le thème de la journée était «noir et blanc»! Voici donc la parade qui a eu lieu dans le village en après-midi. On voit ici LE char allégorique avec une statue et beaucoup de caisses de son:

et les enfants qui suivent en dansant ... Ils étaient vraiment drôle à voir!

Demain (Dimanche), on quitte Ste-Anne pour revenir vers Fort-de-France que nous n'avons pas encore visité.

Dominique et Martinique

Départ des Saintes le 28 février. Nous nous dirigeons vers la Dominique où nous passerons la nuit seulement pour ensuite nous diriger vers la Martinique. La traversée est fort agréable avec de bons vents et une houle de 8 à 10 pieds et tout le monde est de bonne humeur. Bernie se fait une joie de tenir la barre... chose qu'il n'a pas fait depuis plusieurs années car il possède maintenant un bateau à moteur.

Arrivée à Roseau en Dominique vers 16h00, on doit se trouver un ancrage. Pas facile car la profondeur reste de près de 100 pieds presque jusqu'au bord.

Pas de problème, Pancho et Bamboo nous accueillent cordialement pour nous trouver une bouée d'amarrage. Ça nous coûtera 10$US + 3 bières!

Le lendemain matin, on quitte tout de suite après déjeuner pour nous rendre en Martinique. Nous arriverons en début d'après-midi (après plusieurs heures de belle voile encore une fois) à St-Pierre où nous irons faire nos procédures d'entrée à la douane. Voici St-Pierre, vu de la statue de la vierge sur la montagne à côté de l'ancrage.

Premier arrêt ici: la distillerie Depaz! Il fallait aller visiter un de ces endroits, nous l'avions promis à Francis. Et il fallait goûter un de ces rhums agricoles si populaires dans la région. Ce fut une bonne marche pous se rendre, la distillerie étant située sur un des versant de la montagne pelée (LE volcan local). Le paysage est vraiment beau ici, au milieu des champs de canne à sucre.

On peut se promener presque partout sur le terrain de la distillerie. Voici un arbre à caoutchouc au milieu des bâtiments.

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons manger au petit resto roulotte «La langouste du musée». Mais attention, il n'y a pas de langoustes ces temps-ci car les pêcheurs font la grêve. Mireille nous a donc servi autre chose (du vivaneau et du porc).

Ça nous a permis de relaxer après notre marche.

Le petit resto de Mireille est situé juste à côté du musée (j'imagine que vous aviez deviné...) au dessus des murs de l'ancienne ville. On peut voir, juste en dessous de nous le cachot de Cyparis, le seul survivant de l'éruption volcanique qui a eu lieu en 1902. Il était emprisonné pour meurtre! Même les bateaux à l'ancre en face de St-Pierre n'ont pas eu le temps de fuir. Il y a de nombreuses épaves (12) dans 30 à 100 pieds d'eau en face de la ville.

La journée suivante, nous devions marcher jusqu'à la statue de la vierge Marie d'où nous avions lu que nous pouvions avoir une belle vue de la ville. En cours de route, nous avons croisé un cimetière,

et plusieurs arbres fruitiers dont nous pouvions nous ravitailler (après avoir demandé la permission évidemment). Ici, ce fut notre ravitaillement en bananes:

Et devinez qui est allé les cueillir?

Voici la ville de St-Pierre vu d'un autre angle. La ville a un certain charme. Elle offre une multitude d'activité, de la plongée sous-marine à la randonnée pédestre sans oublier tous ses attraits historiques. Il y en a pour tous les goûts.

Les Saintes (Guadeloupe)

Les Saintes: le village principal «Bourg Les Saintes» vaut à lui seul le déplacement. Voici l'ancrage. On s'y est fait brasser un peu car la houle entrait, mais une fois bien avancé à proximité de la ville, c'était quand même confortable. Le problème ici, c'est que c'est très profond. La majorité des bateaux sont ancrés dans 40 à 60 pieds d'eau. Compte tenu que l'on doit mettre une longueur de chaîne équivalente à 5 fois la profondeur pour être ancré sécuritairement, nous préférions un peu moins de profondeur. Nous avons réussi à nous faire une place dans un peu plus de 30 pieds d'eau. Et voici une des rue du village. Les habitants se déplacent tous en scooter. Les seuls voitures sont les voitures officielles (police, ambulance) et les taxis pour les nombreux touristes. Comme vous pouvez voir, les grosses voitures n'ont pas vraiment de place pour circuler!

La rue principale est bordée de restaurants, pâtisseries et boutiques de cadeaux souvenirs.

Nous sommes allés prendre une marche de l'autre côté de l'île pour voir la baie de Pompierre. Nous avons croisé des boeufs, des iguanes, des coqs et bien entendu, des chèvres curieuses...

Et voici la plage de la baie de Pompierre:

On pouvait longer les formations rocheuses et se rendre plus loin pour avoir une belle vue de la plage...

et du large. De ce côté de la mer se trouve l'île La Désirade que l'on ne voit pas sur cette photo. Voici la maison du docteur, à l'extrémité du village. Impossible de la manquer, elle est en forme de bateau et donne sur l'ancrage!

Et voici les chaloupes des pêcheurs de qui nous avons tenté, vainement, d'acheter des langoustes.

Ce petit village est sans nul doute l'endroit que nous avons le plus apprécié en Guadeloupe mais il reste certainement plusieurs endroits pleins de charme et d'attrait sur cette île et nous comptons bien y revenir l'an prochain pour les visiter.